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le sucre

  • Photo du rédacteur: Wilfried Nougé
    Wilfried Nougé
  • 11 juil. 2021
  • 4 min de lecture

Envie de sucre : Que faire ?


Etes-vous prêt à avaler vraiment n’importe quoi ?

S’il existait une solution universelle contre les envies de sucre, je crois bien que le surpoids et l’obésité seraient un mythe ! En effet, le sucre, et autres aliments à charges glycémiques élevées sont les principaux responsables de la prise de poids de nos patients. Le sucre peut également provoquer de l’inflammation et être responsable de candidose et de leurs conséquences. Mais alors, que ce soit pour leur ligne ou pour leur santé, comment aider nos patients à lutter contre leurs envies de sucres parfois incontrôlables ?

La seule prise en charge efficace, sera la prise en charge de la ou des causes des envies de sucre de votre patient. Il n’existe malheureusement pas une seule cause à ce trouble, il y a donc de nombreuses stratégies de prises en charges possibles. Seule la prise en charge du dysfonctionnement propre à votre patient sera pertinente. Dans cet article nous allons énumérer les différentes dysfonctions pouvant être responsables de ces envies de sucre, nous expliquerons également comment différencier ces causes. Dans un prochain article nous évoqueront des stratégies de prises en charges fonctionnelles propres à chaque situation.

Dans un premier temps, étudions les différentes dysfonctions possibles et leurs caractéristiques :

1. Le manque de sérotonine

La sérotonine est le neurotransmetteur de la sérénité, du lâcher prise, du bienêtre, nous la synthétisons majoritairement en fin de journée.

Les envies de sucre d’origine sérotoninergique se manifesteront plutôt en fin de journée. Le patient cherchera à compenser quelque chose. Il trouvera dans le sucre un aliment thérapeutique, une sensation de réconfort.

Par ailleurs, le patient aura souvent d’autres signes tels que de l’irritabilité, de l’impatience, de l’impulsivité, il aura tendance à ruminer et ne parviendra souvent pas à lâcher prise. Ces signes cliniques seront améliorés suite à la consommation de sucre puis réapparaitront quelques temps plus tard. Certains patients déficitaires en sérotonine se dirigeront également vers le gras.

2. Manque de Dopamine

La dopamine est le neurotransmetteur de la motivation, de la concentration, de la bonne humeur, c’est le starter du début de journée. Nous la synthétisons majoritairement entre 6 et 8h.

Les envies de sucre seront alors très compulsives, très difficile à maîtriser. Le patient aura besoin de sa dose tel un toxico.

Par ailleurs, la chute de dopamine est le principal responsable des échecs de sevrage de tout type (y compris du sucre). Dernièrement des recherches ont permis de mettre en évidence que la dopamine influençait l’expression de gènes qui contrôlent nos comportements addictifs ! Le manque de dopamine peut donc être responsable des envies de sucre et le sevrage du sucre va à son tour faire chuter la dopamine responsable d’une recherche de récompense que trouvera le patient en ….mangeant du sucre…. Véritable cercle vicieux à rompre absolument !

En cas de manque de dopamine le patient souffrira généralement d’autre troubles tel que : difficulté de motivation, de concentration, baisse d’envie, de projet, de libido…

3. La candidose intestinale

La candidose correspond à une prolifération de levure de type candida dans le tube digestif. Elle se développe sur un microbiote dysbiotique et en présence de substrats énergétiques glucidiques.

Les envies de sucre seront irrépressibles et se manifesteront généralement tout au long de la journée. Le sucre nourrit alors la candidose qui entretient les envies de sucre. Se dessine alors un autre cercle vicieux.

En cas de candidose, le patient aura généralement d’autres signes associés tel que des mycoses, une fatigue, un système immunitaire peu combatif, des ballonnements provoqués par les aliments glucidiques, un prurit anal…

4. L’hypoglycémie réactionnelle

Elle est la résultante de la forte synthèse d’insuline par le pancréas suite à l’ingestion d’aliments à charge glycémique élevée et/ou de résistance à l’insuline.

Dans ce cas, les envies de sucres se manifesteront en général dans les heures qui suivent les repas glucidiques. Elles seront diminuées si le patient baisse ses charges glycémiques et qu’il augmente ses apports alimentaires de gras et de protéines au cours des repas.

Ses envies s’accompagneront d’autres signes comme de l’étourdissement, de la confusion, parfois des tremblements ou chez l’enfant par de l’énervement ou de l’agitation. Il consommera alors des « sucres rapides » qui prépareront sa prochaine hypoglycémie, de nouveau, un véritable cercle vicieux !

5. La fatigue surrénalienne

Dans ce cas, il y aura une baisse de synthèse de cortisol par les glandes surrénales.

Le cortisol est connu comme étant l’hormone du stress, mais c’est aussi et surtout l’hormone qui nous permet de faire face au stress. De fuir ou de combattre. Le cortisol stimule alors l’éveil, nous permet d’avoir des substrats énergétiques très rapidement disponibles ou encore d’augmenter la force musculaire. Le cortisol étant hyperglycémiant, le patient souffrant de fatigue surrénalienne pourra avoir des glycémies relativement basses. Il cherchera alors un effet booster qu’il trouvera dans le sucre.

La fatigue surrénalienne se reconnaitra par une clinique bien marquée. Le patient sera épuisé, vaseux, confus, se sentira incapable de gérer les situations de la vie courante, sa fatigue sera majorée par le stress, il peut souffrir de maux de tête, de chute de tension (notamment en se levant), de mains moites etc. Il cherchera parfois aussi à se rebooster avec du café.

Manque de sérotonine ? Manque de dopamine ? Candidose intestinale ? Hypoglycémie réactionnelle ou fatigue surrénalienne ? Nous venons d’évoquer les différentes causes à l’origine des envies de sucre de vos patients. Sachez toutefois que plusieurs causes peuvent s’entremêler. Vous êtes maintenant en mesure d’évaluer les causes fonctionnelles propres à votre patient. Cette évaluation est indispensable à l’élaboration d’un protocole de prise en charge individualisé, précis et adapté. Protocole qui sera le seul efficace pour lutter contre son fléau. L’envie de sucre étant la partie émergée de l’iceberg, en prenant en charge l’origine du problème, votre patient profitera également de l’amélioration de nombreux autres signes cliniques.

 
 
 

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