LA KINÉSITHÉRAPIE
La kinésithérapie est, étymologiquement, "L'art de guérir qui utilise toutes les techniques du mouvement". Elle fait partie d'un ensemble de thérapies qui emploient divers agents physiques (eau, électricité, ondes, chaleur, ...) et qui se complètent l'une l'autre suivant l'affection à traiter, ensemble appelé le plus souvent physiothérapie, ce mot ayant cependant une signification plus ou moins élargie suivant le pays ou même le milieu où il est utilisé, de même d'ailleurs que celui de kinésithérapie.
La kinésithérapie dont le champ d'action s'est très fortement élargi dans les dernières décennies, s'adresse à un grand nombre de maladies, affections, déficiences générales ou particulières et à leurs séquelles.
Le kinésithérapeute ne peut se limiter aux seules techniques du mouvement et doit pouvoir faire appel à bon escient aux techniques adjuvantes annexes qui lui permettent d'obtenir un maximum d'efficacité dans son traitement et ce, bien entendu, en parfaite collaboration avec le médecin traitant et prescripteur.
LES TECHNIQUES
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Massage
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Mobilisation (passive, active, postures)
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Immobilisation
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Renforcement musculaire
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Gymnastique médicale
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Sport thérapeutique
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Mécanothérapie (sangle, poids, table, coussin)
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Exercices fonctionnels (afin de réintégrer le patient dans la vie de tous les jours)
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Réentraînement à l'effort
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Réadaptation (afin d'atteindre une vie la plus indépendante possible)
LES DOMAINES
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Traumatologie
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Orthopédie
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Neurologie
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Rhumatologie
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Pathologie cardio-vasculaire
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Pathologie respiratoire
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Psychiatrie et psychosomatique
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Gériatrie
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Urologie
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Dermatologie
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Pédiatrie et néonatalogie
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Gynécologie et obstétrique
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Médecine interne
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Chirurgie
POUR QUI?
Sportifs
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Prévention, Rééducation, Réathlétisation
Pour beaucoup, l’activité sportive prend une place majeure dans le quotidien. S'il s'agit d'un véritable mode de vie pour certains, les objectifs sont multiples: loisir, performance/compétition, évacuation de la tension nerveuse accumulée, prévention des troubles cardiovasculaires…
Une étude taïwanaise publiée en 2011 dans le journal médical The Lancet, a montré qu'une activité physique modérée de 15 minutes par jour ou de 90 minutes par semaine pouvait diminuer la mortalité globale de 14 % et contribuer ainsi à une augmentation de l'espérance de vie de 3 ans [1]
Dès lors qu’une blessure se présente, le sportif se voit contraint d’arrêter son activité sportive, pouvant entrainer un sentiment de manque physique voire psychologique…
C’est à ce moment là que le kinésithérapeute du sport intervient.
Si le kiné du sport intervient pendant cette phase, n’est-ce pas son rôle aussi de « prévenir » la blessure?
- La prévention
La prévention aura pour but d’éviter la blessure en vous proposant des soins de récupération post-effort (compétitions, marathon, trail etc…), différents exercices de renforcement musculaire, d’étirements, à la fois analytiques et globaux (fonctionnels).
- La rééducation
La rééducation interviendra suite à la blessure. En effet, l’activité sportive est source de blessures qui peuvent contraindre le sportif à s'arrêter et laisser des séquelles. La rééducation aura pour but de restaurer l’intégrité physique (et psychologique) du sportif, d’éviter les douleurs chroniques dues à la blessure, de diminuer la douleur, de récupérer les amplitudes articulaires, d’effectuer un renforcement musculaire, de travailler l’équilibre...
- La réathlétisation
La réathlétisation intervient pendant et après la phase de rééducation.
Lors de la phase de rééducation, il s'agit par exemple d’entretenir les capacités cardiorespiratoires du sportif. Le programme de réathlétisation est individualisé : il tient compte du sport pratiqué, des paramètres physiologiques du sportif et des caractéristiques de sa blessure.
Parfois cette coupure avec la compétition est profitable au sportif. Elle permet notamment d'aborder d'autres aspects de la préparation physique.
L'objectif est de rendre au coach un sportif dans la meilleure forme physique possible et de faciliter sa reprise.
Nourissons
La kinésithérapie est idéale si l’on veut soulager les petits maux de son bébé de manière douce et avec beaucoup d’efficacité. Troubles respiratoires, malformations des pieds, problèmes de transit ou retard de développement psychomoteur… autant de problèmes que le kinésithérapeute peut soigner chez votre bébé.
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A partir de quel âge ? Quels actes sont pratiqués ?
Nous pouvons pratiquer la kinésithérapie dès la naissance de son enfant, même si les massages chez les bébés sont plutôt conseillés à partir de 3 mois. En effet, dans la mesure où tous les organes vitaux ne sont pas complètement formés, une sur-stimulation de l'enfant pourrait être néfaste à sa santé et son bien-être.
- Le kinésithérapeute peut pratiquer des actes de soins, tels que la kinésithérapie respiratoire, la rééducation orthopédique sur une malformation du pied à la naissance, la rééducation d'un torticolis congénital, ou bien des massages abdominaux... A savoir : la kinésithérapie respiratoire peut se pratiquer sur un enfant né prématurément. Pour ces interventions conventionnées, il est nécessaire de rendre visite au préalable à son médecin pour recevoir une prescription médicale (obligatoire pour consulter). Ainsi, les soins seront remboursés à 100 % par la Sécurité sociale et la mutuelle.
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A quel moment consulter un kinésithérapeute ?
Les parents peuvent consulter un kinésithérapeute pour leur bébé dans les cas suivants :
- pour obtenir un conseil à propos d'un trouble respiratoire, orthopédique, neuromoteur ou intestinal de son enfant
- lorsque que le petit bout présente une pathologie qui ne peut être entièrement guérie par le traitement médical
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Les actions du professionnel
Concernant la kinésithérapie respiratoire, le kinésithérapeute aide bébé à faire sortir les sécrétions qui l'encombre et le gêne dans sa respiration quotidienne. Cela permet notamment d'éviter les infections dans les bronches. La spécialiste rappelle ainsi qu'une prise en charge précoce est conseillée pour contrer l'évolution de cette pathologie.
Pour le torticolis congénital s'expliquant par une mauvaise position dans le ventre de la maman, le kinésithérapeute établit un bilan et entreprend une rééducation dont le nombre de séances est variable en fonction de l'âge du petit. Les manipulations du professionnel seront notamment basées sur des étirements, des massages et des exercices actifs.
Pour les problèmes de malformations des pieds, comme les pieds bots, varus et talus, c'est la maternité qui orientera les parents vers un kinésithérapeute habilité non loin de leur domicile.
A propos des problèmes de transit de bébé, le kinésithérapeute peut réaliser des massages et apprendre aux parents à les réaliser eux-mêmes afin de lutter contre les coliques, les constipations, les ballonnements. Ces actions peuvent être réalisées dès la cicatrisation du cordon ombilical.
Le spécialiste kinésithérapeute prend également en charge les petits souffrant de retards de développement psychomoteur, comme une marche un peu tardive par exemple. Cette prise en charge est généralement entreprise entre 6 mois et 1 an, lorsque les parents constatent un retard dans l'acquisition de certaines choses. En cas de doute de la part des parents à propos du retard de leur enfant, il est possible de demander au kinésithérapeute de réaliser un bilan neuromoteur et ce dernier vous conseillera de consulter ou non un médecin.
Enfin, les spécialistes de la kinésithérapie peuvent prendre en charge les enfants présentant un handicap, mais il est préférable de commencer la kinésithérapie le plus tôt possible pour donner les maximum de chances de développement à son enfant.
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Combien de temps dure une séance ?
Pour une séance de kinésithérapie pour bébé, il faut compter en moyenne 20 minutes. Notre kinésithérapeute précise tout de même que cela dépend en grande partie des pathologies de l'enfant et des cabinets de kinésithérapie.
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Quels sont les effets sur le long terme ?
Pour la kinésithérapie respiratoire, il faut compter en moyenne 5 séances, une dizaine pour un torticolis et enfin une prise en charge chronique dans le suivi d'enfants handicapés. Concernant les soins déconventionnés, une séance est suffisante pour apprendre aux parents à masser eux-mêmes leur loulou.
Enfin, cela dépend surtout de l'importance de la pathologie et de la réaction des enfants face aux soins proposés.
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Quelles sont les craintes des mamans ?
Selon notre kinésithérapeute qui côtoie les mamans au quotidien, les craintes sont souvent de l'ordre de la douleur... Pourtant, il faut savoir que bébé n'a absolument pas mal lors des manipulations ! Par exemple, lors d'une séance de kinésithérapie respiratoire, bébé pleure parce que c'est son mode de communication. "La communication entre parents et kinésithérapeute est primordiale pour une prise en charge de qualité" conclut notre spécialiste.
Femmes enceintes
Votre corps va être soumis à de nombreuses modifications physiques et physiologiques. Certaines douleurs, certains symptômes peuvent apparaître.
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DOULEURS LOMBAIRES
Votre ventre s'arrondit, vos abdominaux s'allongent, cela entraîne une modification de votre statique avec une augmentation de la lordose lombaire (cambrure du dos). Cette modification peut entraîner des douleurs au niveau lombaire. Votre masseur-kinésithérapeute peut vous aider à soulager ces douleurs par des mobilisations, des massages et de la physiothérapie adaptée.
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INCONTINENCE URINAIRE
La pression exercée par votre bébé et votre utérus sur votre système urinaire peut être trop importante pour que vos sphincters fonctionnent correctement. Votre masseur-kinésithérapeute peut vous aider à renforcer votre périnée afin de limiter ces fuites.
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TROUBLES DE LA STATIQUE PELVIENNE
Pour les mêmes raisons que les incontinences urinaires, votre système de soutien peut être trop faible pour supporter le poids de vos organes. Apparaît alors un début de "descente d'organes". La rééducation périnéale pendant votre grossesse peut vous aider à limiter ces troubles pendant et après votre grossesse.
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PREPARER VOTRE PERINEE A L'ACCOUCHEMENT
En complément de la préparation à l'accouchement réalisée par les sages-femmes, votre masseur-kinésithérapeute peut vous accompagner à la fin de votre grossesse afin de préparer votre périnée à l'accouchement. Il vous fera prendre conscience de votre périnée, vous apprendra comment étirer et masser votre périnée et il vous permettra de vous exercer à pousser de manière physiologique.
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REEDUCATION POST PARTUM
3 mois après l’accouchement vous pouvons commencer la gymnastique hypopressive pour renforcer votre périnée puis renforcer la sangle abdominale.
Adolescents
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Adultes
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Seniors
Si la gériatrie est une spécialité médicale qui traite des maladies des personnes âgées, la gérontologie s’occupe des problèmes biologiques, psychologiques, sociaux et économiques posés par les personnes âgées. De nombreux professionnels travaillent dans ces deux secteurs : ce sont les gériatres, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes ou encore les professionnels du secteur social et médico social pour ne citer que ceux-là.
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Quelles sont les indications possibles d’une kinésithérapie ?
Avec le temps, le corps est soumis à quelques modifications musculo-squelettiques pouvant entrainer des troubles de la marche, atrophies musculaires, gestes moins contrôlés, perte d’autonomie, chute etc.
La kinésithérapie permet de diminuer l’apparition de ses troubles par des techniques de mobilisation et de renforcement musculaire dans le but d’améliorer la capacité physique et d’augmenter l’autonomie notamment dans les activités de la vie quotidienne.
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Quelles sont les différentes prises en charge de la kinésithérapie en Gérontologie ?
Le kinésithérapeute peut exercer en cabinet libéral, à l’hôpital, en centre de rééducation ou en maison de retraite. Il étudiera dans un premier temps le dossier médical du patient puis réalisera un bilan pour définir les objectifs et les techniques qu’il va utiliser durant les différents exercices soient :
- des techniques de soins antalgiques en cas de douleur, de tensions musculaires ou pour faciliter la détente et le bien être (massage, physiothérapie, mobilisation, application chaud – froid, ultrasons …).
- des techniques de rééducation avec ou sans appareils (renforcement musculaire, de la marche, post chute …).
Il s’agit de soins doux et adaptés à l’état physique des patients permettant de conserver et d’améliorer leurs capacités motrices afin qu’il puisse continuer à se mouvoir et de retarder voir d’éviter l’alitement.
Par exemple, le syndrome post-chute survient après une ou plusieurs chutes de la personne âgée avec sidération des automatismes de marche. La rétropulsion du tronc en station debout, est source de déséquilibre et peut nécessiter différentes prises en charges : le kinésithérapeute mais aussi le psychologue et/ou le psychomotricien pour la prise de conscience du corps et du mouvement (enveloppe corporelle, respiration profonde, sensations de contact du corps avec l’environnement.. économie du geste, vitesse du mouvement…) permettent également l’écoute de soi.
A cela, peuvent s’ajouter des conseils d’un ergothérapeute pour aménager l’environnement de la personne : enlever des tapis, disposer des points d’appui pour se relever des toilettes ou près de la baignoire, éviter les chaussons non fermés au niveau des talons, ne pas se déplacer dans l’obscurité la nuit, ne pas se précipiter pour aller aux toilettes même en cas de difficulté urinaire, etc.
Une approche multi disciplinaire pour participer de façon multi modale à la diminution de l’appréhension de la chute.
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Après 50 ans, quelles sont les 3 pathologies le plus souvent rencontrées dans la pratique de ville?
- Maladie d’Alzheimer: où la prise en charge peut être difficile à cause de troubles cognitifs avérés mais reste nécessaire et doit être adaptée.
- Chute : incident fortement présent dans la population gériatrique avec 1/3 des sujets âgés de 65 ans et plus qui font au moins une chute par an.
- Maladie de Parkinson: entité de handicap au quotidien, où la kinésithérapie aborde différents plans de soins dans l’idée de maintenir une autonomie motrice adaptée à l’environnement.
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Le sport est-il indiqué alors que l’avancé en âge peut signifier des pathologies chroniques comme l’arthrose par exemple ?
L’âge n’est pas une contre-indication à l’activité physique. Bien au contraire ! Rester inactif représente un danger à partir d’un certain âge (perte de masse musculaire, essoufflement, prise de poids, équilibre fragile, diminution de l’autonomie et risque augmenté de chute).
Pour lutter contre le temps, le sport, pratiqué en douceur, est une excellente thérapie. L’activité physique permet de :
- diminuer le risque de chute (entretien des muscles)
- diminuer le risque d’obésité, le stress et prévenir maladies cardio vasculaire
- diminuer le cholestérol
- lutter contre l’ostéoporose
- augmenter les défenses immunitaires et d’améliorer le processus du vieillissement
Mais avant toutes choses, il est important de s’entretenir avec son médecin traitant afin qu’il dirige vers une activité physique adaptée à l’état de santé.
Sport conseillés
- Marche,
- Yoga,
- Gym douce, Vélo,
- Aquagym,
- Aquabike,
- Natation …
L’entrainement devra être progressif, régulier, adapté, une bonne hydratation et un bon matériel.
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Quels conseils peut-on donner en tant que kinésithérapeute à un senior ?
Bougez tant qu’il est encore temps !! Faites votre jardinage, allez à la mer, jouez avec vos petits enfants, ne restez pas seul …
Bougez ! Bougez et n’oubliez pas de bouger !!
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L’intervention des kinésithérapeutes en maison de retraite
Dans une maison de retraite, le kinésithérapeute intervient principalement auprès des résidents pour de la rééducation sur prescription médicale : rééducation après une chute, rééducation de l’équilibre…
Deux cas de figure sont possibles selon les maisons de retraite pour le paiement des interventions des kinésithérapeutes :
- le paiement et le remboursement des soins peuvent se passer comme à domicile : le résident paie l’intervention, donne sa carte vitale au kinésithérapeute et est remboursé par la suite.
A noter : si le résident est en ALD (affection longue durée), il n’aura pas de frais à avancer si le kinésithérapeute ne pratique pas de dépassement d’honoraire. Si c’est le cas, le kinésithérapeute a obligation d’informer la personne avant le début du traitement.
Pour en savoir plus sur l’ALD : consulter le site de l'Assurance maladie
- la maison de retraite peut se charger du règlement de l’intervention au kinésithérapeute. Le résident n’a pas à s’en occuper.
Dans tous les cas, le résident a le libre choix de son kinésithérapeute.