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la peau

  • Photo du rédacteur: Wilfried Nougé
    Wilfried Nougé
  • 11 juil. 2021
  • 4 min de lecture

À la découverte de la peau


De plus, celui-ci, en étant parfois le premier à déceler d’éventuelles anomalies cutanées, en particulier des tumeurs, peut se révéler un allié précieux pour le dermatologue.

Cet article est le premier d’une série qui va nous amener à découvrir en profondeur la peau et ses fonctions, comme organe vasculaire par exemple si important pour le kiné. Le développement va donc permettre de comprendre pourquoi le kiné a un rôle important dans le dépistage des dermatoses et tumeurs cutanées. La peau tout à la fois thermostat, barrière écologique, organe immunitaire, organe des sens, réservoir sanguin, fabricant de vitamines et organe de relation est, par définition, le tissu idéal : souple, extensible, imperméable, auto-cicatrisant.

1. STRUCTURE DE LA PEAU

Avec une surface de l’ordre de 2 m2 et un poids chez l’adulte de 4 kilos (2 fois le poids du cerveau), c’est le plus gros organe du corps humain. Elle comporte des annexes : les phanères (poils, cheveux, ongles) et les glandes sudoripares et sébacées, l’ensemble peau et phanères constituant le tégument.

Elle est constituée de trois couches superposées :

⊕ une couche superficielle qui a un rôle de barrière : l’épiderme,

⊕ une couche moyenne qui a un rôle de charpente : le derme,

⊕ une couche profonde qui amortit les chocs et isole du froid : l’hypoderme.

1.1. L’épiderme

Il a une épaisseur variable selon les différentes zones du corps, allant de 0,1 mm au niveau des paupières à 4 mm aux paumes des mains et aux plantes des pieds. Il se renouvelle constamment (on fait « peau neuve » toutes les trois à quatre semaines). Dépourvu de vaisseaux, il se nourrit grâce au réseau capillaire du derme qui, lui, est très riche.


Il est constitué à 80% de kératinocytes, cellules qui ont essentiellement une fonction barrière mais aussi immunitaire et qui se répartissent, en allant de la profondeurà la surface, en quatre couches :

⊕ la couche basale, solidement accrochée à la jonction dermo-épidermique, siège d’une intense activité proliférative,

⊕ la couche spineuse, appelée ainsi en raison de la forme épineuse de ses cellules,

⊕ la couche granuleuse, constituée de kératinocytes dont le cytoplasme contient des granulations basophiles,

⊕ la couche cornée, formée de cornéocytes qui sont des kératinocytes ayant perdu leur noyau, unis entre eux par un cément, formant une barrière quasi infranchissable.

La cohésion de l’ensemble est assurée par différentes molécules dont une, la filagrine, va, en se dégradant, libérer des acides aminés libres, les NMF (natural moisturizing factor) qui assurent l’hydratation de la couche cornée en surface. Enfin, à la surface de la couche cornée, un film hydro-lipidique constitué de sueur et de sébum va rendre la peau quasiment imperméable à l’eau.

Les 20% de cellules épidermiques restantes comprennent :

⊕Les mélanocytes, deuxième grande population cellulaire de l’épiderme, qui réalisent la biosynthèsen des mélanines, déterminant ainsi la couleur de la peau et assurant la protection solaire. Il existe deux types de mélanines : les phéomélanines, pigments jaune-rouge peu protecteurs et les eumélanines, pigments brun-noir fortement protecteurs. La répartition entre ces deux types de mélanines est variable selon les sujets et conditionne le phototype et la capacité à bronzer sous l’effet des rayons ultraviolets. Il existe six phototypes cutanés allant de I (peau très claire, cheveux blonds ou roux ; réaction au soleil : ne bronze jamais, brûle toujours) à VI (peau noire ; n’a jamais de coups de soleil).

⊕ Les cellules de Langerhans, quant à elles, jouent un rôle de tout premier plan dans l’immunité de la peau en détectant et capturant les antigènes qui se présentent à sa surface.

⊕ Enfin, dernière population cellulaire de l’épiderme, les cellules de Merkel, mécano-récepteurs détectant les déformations mécaniques, se trouvent en abondance au niveau des lèvres, de la pulpe des doigts, des paumes des mains et des plantes des pieds.

1.2. Le derme

D’une épaisseur de 1 à 4 mm, le derme est, quant à lui, séparé de l’épiderme par la jonction dermo-épidermique. Festonnée, alternant crêtes épidermiques et papilles dermiques, cette structure complexe a une importance fonctionnelle considérable, au point d’être considérée comme une zone à part entière.

Le derme comporte deux zones, l’une superficielle située entre les crêtes épidermiques :

⊕ le « derme papillaire », formé de tissu conjonctif lâche, l’autre profonde-

⊕ le « derme réticulaire », formé d’un tissu conjonctif dense. Il est constitué de cellules, les fibroblastes, qui synthétisent les fibres de collagène, d’élastine et de réticuline assurant l’élasticité, la densité de la peau et conférant à celle-ci un aspect jeune.

L’ensemble, fibroblastes et fibres, baigne dans une substance fondamentale riche en polysaccharides, dont l’acide hyaluronique. Richement vascularisé, il comporte également de nombreuses terminaisons nerveuses. Tissu de soutien, c’est la couche stratégique de la peau, fortement impliquée dans le processus de vieillissement cutané.

1.3. L’hypoderme

C’est la couche la plus profonde de la peau. Il est formé de lobules graisseux, plus ou moins nombreux selon les individus, cloisonnés par des fibres identiques à celles du derme. Il a, en quelque sorte, une fonction de « matelas ». Bien que situés dans le derme, les annexes (glandes sudoripares eccrines et apocrines et glandes sébacées) et phanères (poils, cheveux et ongles), quant à eux, appartiennent à l’épiderme dont ils sont des invaginations.

On distingue :

⊕Les glandes sudoripares eccrines, au nombre de 2 à 5 milliards chez l’homme, s’ouvrant directement à la surface de la peau où elles excrètent la sueur.

⊕ Les glandes sudoripares apocrines qui sont, elles, rattachées aux follicules pilo-sébacés et évacuent leurs sécrétions dans le conduit pilo-sébacé en aval de la glande sébacée. Elles siègent essentiellement, au niveau des aisselles, des plis de l’aine et du pli interfessier et entrent en activité au moment de la puberté.

⊕ Les glandes sébacées, annexées aux poils, sécrètent le sébum, substance grasse, riche en lipides, qui, en se déversant dans le conduit pilo-sébacé va lubrifier la peau et les cheveux.

⊕ Les follicules pileux où se forment poils et cheveux. Chaque poil provient d’une invagination tubulaire de l’épiderme qui s’enfonce profondément dans le derme. C’est de sa racine élargie en bulbe et creusée d’une cavité, la papille dermique, que naîtra la tige pilaire riche en kératine et en acides aminés soufrés. Cette tige pilaire est formée de trois couches concentriques : la médullaire au centre, la corticale constituée de cellules kératinisées et pigmentées qui déterminent la teinte naturelle des cheveux, au milieu, et, en périphérie la cuticule qui protège le cheveu.

 
 
 

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